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Pourquoi la voiture électrique est un danger écologique ?

La voiture électrique est présentée comme l’avenir écologique de la voiture. Pourtant, sa fabrication émet énormément de CO² et sa consommation pose problème.

Très tendance depuis quelques années, la voiture électrique est devenue le fer de lance des grandes marques automobiles. Aujourd’hui, ce genre de 4 roues est considéré comme LA révolution écologique du moment. Mais est-ce réellement le cas ? Si vu de l’extérieur, une voiture électrique, appelée communément VE, peut être considérée comme une avancée avec aucun rejet direct de CO², elle apparaît plus énergivore qu’il n’y paraît.

Difficultés pour consommer une énergie propre

Contrairement aux idées reçues, la voiture électrique est polluante. Certes, elle n’utilise pas de carburant thermique, mais elle fait tout de même fonctionner des batteries à plein régime. Ce qui peut entraîner des impacts écologiques importants. L’énergie de cette voiture fonctionne à l’électricité or en France elle est produite à 72,3 % grâce à la filière nucléaire et à 8,6 % avec une combustion de fossile (Ministère de l’Ecologie 2016). Cette énergie est donc loin d’être écologique. Si le parc de véhicules est transformé en VE, ce serait une catastrophe environnementale. La consommation d’électricité exploserait et l’Etat serait obligé soit d’importer de l’énergie, vraisemblablement produite grâce à la combustion de charbon, soit de créer de nouvelles centrales nucléaires.

La batterie pointée du doigt

Qu’en est-il de la batterie ? Certes, elle est recyclable, mais sa fabrication n’est pas écologique pour autant. Pour le modèle de Telsa, par exemple, une seule batterie est composée de 16 modules de 444 petites batteries lithium Panasonic avec un système de refroidissement liquide. Une fois que ces derniers ne sont plus utilisés, que deviendront-ils ? Il est quasi-impossible d’en assurer le recyclage en totalité. Sans compter que la batterie de ce genre de véhicule est très lourde. Elle est de 305 kg chez Renault Zoe et de 620 kg chez Tesla. C’est du poids en plus qu’il faut réussir à déplacer donc de l’énergie en plus qu’il faut mobiliser. Ce sont surtout les dernières générations de voitures électriques qui posent problème. En effet, toujours en quête d’une plus grande autonomie, les grandes marques sont tentées d’utiliser des batteries plus grandes et d’une capacité plus optimale. Cela a une conséquence non seulement le prix des véhicules, mais également sur leur impact écologique. Par ailleurs, l’extraction de la batterie des VE est aussi dangereuse que polluante. Certes, ce type de voiture n’a pas recours au carburant d’origine fossile mais les métaux (le lithium, le cobalt et/ou le manganèse) composant la batterie ont des impacts sur l’Homme et la nature. Parmi les impacts des extractions de ces métaux, citons entre autres la pollution des sols ou l’assèchement des rivières.

Une méthode de fabrication coûteuse en énergie

La méthode de fabrication pose également des problèmes. En effet, il est plus polluant de créer une voiture électrique qu’une voiture à essence ou diesel. D’après une étude de l’ADEME en 2013, il faudrait parcourir 50 000 à 100 000 kilomètres en voiture électrique pour que celle-ci soit moins consommatrice en terme de CO² qu’une voiture à essence. Cela est principalement dû à la fabrication des batteries qui est très émettrice en CO². Si l’amélioration de la batterie devrait de rendre la voiture électrique moins polluante, les transports doux et en commun demeurent les meilleures solutions écologiques pour se déplacer.